Jérôme Richard nous présente l’outil de Communication Non-violente (CNV) que je préfère dans son article « Entrez dans la danse » du magasine Grandir Autrement.

Dans un dossier spécial « Etre parents dans la tourmente » (janvier 2022), plusieurs outils sont proposés pour accompagner et soutenir les parents dont celui-ci.

L’article

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Je suis honorée que Jérôme ait choisi « la piste de danse » (appelée également « marelle ») que je propose aux enfants, aux adolescents et aux adultes en accompagnement enfants, adolescents, familles et professionnels.

La piste de danse

A partir d’une situation agréable ou désagréable, cet outil reprend les étapes essentielles de la Communication Non-violente. Il peut peut être utilisé « grandeur nature » et je déplace mon corps sur chaque case ou utilisé comme un jeu sur un format A4 avec des playmobils :

  •  je dis ce que je vois et ce que j’entends (les faits) et je chasse les interprétations (jugements, étiquettes, …) : dans cette première étape, nous séparons les faits des jugements. Cela permet déjà de prendre du recul et de ne pas être en réaction – ESPRIT.
  • j’identifie ce que je ressens ici et maintenant en repensant à cette situation : je vais explorer les sensations agréables ou désagréables qui sont restées dans mon corps après cette situation – CORPS.
  • à partir de cette sensation agréable ou désagréable, j’essaie de nommer l’émotion correspondante à l’aide des cartes des émotions disposées à gauche de la piste de danse – COEUR.
  • à partir de l’émotion, j’essaie de nommer le besoin à l’aide des cartes des besoins disposées à droite de la piste de danse. Si l’émotion ressentie est agréable : je termine la danse en célébrant le besoin nourrit et si l’émotion ressentie est désagréable je passe à l’étape suivante.
  • je cherche des stratégies pour nourrir le besoin non nourri dans cette situation en faisant une demande à moi-même ou aux autres. J’encourage toujours à avoir plusieurs stratégies pour nourrir nos besoins car une demande n’est pas une exigence et il faut être prêt à ce que l’autre la refuse.

Rappel important : Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises émotions, il y a des émotions agréables qui correspondent à des besoins nourris et des émotions désagréables qui correspondent à des besoins non nourris.

La célébration en détail

Lorsque je constate que mes ressentis et émotions sont agréables, c’est que mon ou mes besoins ont été nourris, alors je célèbre, j’exprime ma gratitude pour honorer ce que la vie m’a donné.

Cette habitude permet de changer de focus, d’être plus attentif au positif.

A consommer sans modération !

Il s’agit de mettre de la conscience sur le besoin nourri :

  • ce que tu as dit, ce que tu as fait, ce que j’ai fait, ce que j’ai dit, ce que j’ai vu… (les faits)
  • cela à contribuer à nourrir mon besoin de… (besoin)
  • voilà comment je me sens dans l’instant… (mon émotion agréable)

J’invite les personnes que j’accompagne à avoir un cahier des célébrations à coté de leur lit et de les écrire le soir avant de s’endormir.

Ce moment de gratitude quotidien a des effets très positif sur le stress et le sommeil et si cette gratitude est partagée, elle devient souvent contagieuse !

La demande en détail

A partir des 4 première étapes, je vais pouvoir exprimer une demande en langage CNV.

La demande est à différencier de l’exigence qui ne supporte pas le « non ».

Il s’agit d’exprimer avec clarté ce qui se passe en moi sans jugement, ni exigence :

  • Quand je vois ou quand j’entends… (les faits)
  • Je me sens… (mon émotion)
  • Parce que j’ai besoin de… (mon besoin)

Il peut alors s’agir d’une simple demande de connexion et de clarté pendant un dialogue pour s’assurer que l’autre a bien compris et savoir comment il réagit à ce message :

  • peux-tu me dire ce que tu as entendu ? (demande de reformulation)
  • qu’est ce que ça te fait d’entendre cela ? (demande de connexion)

Il peut également s’agir d’une demande d’action concrète afin de savoir si l’autre est disposé à faire quelque chose. Cette demande doit être formulée en termes affirmatifs (ce que je veux), elle doit être concrète, réalisable, négociable et au présent.

Il s’agit ici de faire preuve de créativité et d’autonomie. L’autre n’est pas responsable de la satisfaction de tous nos besoins.

Par exemple :

  • Quand je vois tout ce bazar dans notre bureau
  • Je me sens mal
  • Parce que j’ai besoin d’ordre pour travailler
  • Es-tu d’accord de venir 30 minutes plus tôt demain matin au bureau pour avoir le temps de ranger avec moi ?

Cet outil est vraiment étonnant, il a changé ma vie et ma façon de percevoir les choses.

Il peut paraître simple au premier abord mais une même situation peut être traitée plusieurs fois avec cet outil jusqu’à arriver à votre besoin essentiel et là c’est le bonheur.

Un outil pour mieux se connaître, mieux se comprendre et mieux s’aimer.

Si vous souhaitez expérimenter cet outil, n’hésitez pas à me contacter.

L’avis de Jérôme, auteur de cet article : « Merci pour tes ateliers qui ont été une bouffée d’oxygène pour notre famille. Je suis heureux que l’article t’ai plu, car tu y es pour beaucoup dans ce cheminement. »

Jérôme Richard